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Le fantôme et l'immortelle
Le fantôme et l'immortelle, un film de Franck Jouneau,
Scénario et dialogues de Guy Autret et Franck Jouneau.
2012 (1h55mn)
Le projet et le sujet
C’est la quatrième collaboration entre Franck Jouneau et Guy autret. Après un moyen métrage expérimental "U Win Ur Life !" présenté en février 2008, Un long métrage “Des maîtres pour l’éternité” et un court métrage “La vie est trop belle, pour y prendre part…”, voici un nouveau projet baigné de fantastique.
Le projet naît au début juillet 2010. Un film qui raconte l’histoire d’amour entre un fantôme et une immortelle..
Synopsis
Un femme, un homme. Elle est douée d’une incroyable vitalité qui la fait se dire immortelle. Lui, vit l’impossible séparation de l’âme et du corps après sa mort. Il hante une maison sur une île, elle vient y faire un séjour. Il a aimé dans un temps lointain, d’un amour conventionnel qui se voulait fusionnel. Elle vient de se remettre d’un deuil qui la poursuit peut-être encore. Cette rencontre entre deux immortels, bien différents l’un de l’autre, mais emprisonnés dans leur passé laisse entrevoir une impossible conciliation. Pour autant, leur histoire nous apprendra que vivre implique de faire des choix. Nos deux personnages en ont fait et sans doute, de ces premiers pas dans le monde, ils ont gardé un pli qui les a marqué à jamais. Deux routes parallèles ne se recoupent pas. Deux désirs à l’œuvre sauront-ils à tout le moins se parler clairement de leur destin ?
Note d’intention de la réalisation
Il s’agit comme pour le film précédent avec les vampires, de renouveler le genre du film de fantômes sans en modifier l’essence. En ce concerne l’image, les effets spéciaux seront limités au minimum. L’esthétique sera constituée de deux atmosphères distinctes. L’une, onirique baignera dans un noir et blanc contrasté et légèrement colorisé. Le flou et les ajustements de focales interviendront pour signifier des apparitions ou des présences/absences. Le ralenti sera aussi utilisé comme métaphore de l’éternité. Le but est donner le moins d’informations ou de repères possible pour que le spectateur utilise le plus possible son imagination. L’autre, destinées aux flash-backs sera filmée en couleur contrastée et en 60 images/seconde. Le film sera tourné en studio et les acteurs joueront devant deux écrans géants où seront projetés des films représentant les différents arrières-plan des scènes. L’ensemble prendra l’aspect d’une pièce de théâtre filmée qui situera l'esthétique du film entre "Dogville" et "Europa" de Lars Von Triers. La musique du film sera constituée de deux axes. Un premier axe romantique, à l’aide d’une partition de piano mélangeant envolées lyriques et modernité. Un autre axe développera la partie angoisse du film à l’aide de bruitages et de sons décalés de leurs significations premières.
Les axes d’écriture
Le but de notre travail est de souligner et porter une vision des forces en présence, des enjeux en cause. Un film ne saurait être une vision globale ou globalisante. Le septième art est pour nous une tentative d’écrire le sens par une approche factuelle et esthétique. L’anecdote doit s’élever au rang d’universel. Pour ceci, elle doit avoir valeur d’exemplarité. Les changements de société, la révolution globale qu’est la mondialisation, sont des sujets particulièrement préoccupants pour les individus pris dans cette nouvelle tempête historique. Nous pensons que loin de représenter une chance ou une malchance pour l’individu, cette nouvelle donne risque de simplement conforter des rapports de pouvoir déjà existant même si ce doit être au détriment de quelques acteurs du jeu ancien. La métaphore du vampire est particulièrement bien adaptée au sens général de l’histoire que nous voulions raconter. L’histoire conserve les quelques noms des vainqueurs, de certains perdants de haute stature, et néglige l’identité des innombrables victimes. Le cercle des vampires et des humains que nous montrons, la danse de mort à laquelle ils se livrent chacun dans leur seul intérêt, sont les héros dont on transmet l’histoire. La multitude anonyme est la toile de fond, simple souffrance, sur la quelle se déchirent les acteurs du drame. Il n’y a pas de victime plus réduite à sa seule valeur de victime que la proie du vampire. L’homme lui sert de nourriture, au titre matériel de son sang. Les héros réels du monde économique se déchirent sur la toile de fond de la souffrance des peuples pour lesquels ils n’ont qu’indifférence quand ils sont la nourriture même dont ils s’abreuve par le travail. La valeur de ce scénario, bien que réduisant une réalité complexe à un seul trait, est de rendre lisible non la totalité d’un système, mais une de ses composantes néanmoins essentielle : la lutte de quelques-uns pour conserver ou conquérir le pouvoir en fonction de motivations idéologiques mêlés d’ambitions personnelles. Le choix des personnages et du drame qu’ils nous jouent est tout entier commandé par la volonté de rendre à un cinéma de genre bien trop souvent considérer comme divertissement récréatif les lettres de noblesse de la satire sociale et de la pertinence politique. Les contes ne sont pas que pour les petits enfants. Le ton dramatique, tendu, les situations cruelles, les considérations machiavéliques montrent crûment le cynisme des acteurs réels de l’économie “contemporaine”. Le scénario, tel que présenté, va à l’essentiel. Les raisons économiques inhérentes à ce projet nous a contraint au maximum de simple efficacité. Dans la mesure où des moyens supplémentaires pourraient être obtenu la réécriture du scénario pourrait nous permettre de travailler à enrichir les personnages. Des scènes supplémentaires viendrait s’intercaler pour préciser plus avant chaque personnage. L’évolution globale de l’histoire resterait mais le travail proprement plastique serait largement complété.
Casting
Mathilde Dubosc : Maura
Philippe Le Louarn : Edmond
Marco Guihéneuf : Jacques
Diakhère Gningue : Caprices du sort
Olivier cloarec : Le cambrioleur
Natacha Alix : Omisha
Rudy Maarek : Le psychiatre
Donka Chenkova : La mère d'Edmond
Paul Juin : Jacques jeune
Jacques Lecuyer : Jacques vieux
Agathe Moison : La serveuse
Equipe technique
Musique : Anne Lovett
Design sonore : Amaury Cornut
Chef opérateur : Sébastien Audigier et Nicolas Landais
Prise de son : Joffrey Rouelle
Scripte : Bénédicte Journé
Régisseur : Jean Cheneau
Accessoires et décors : Olivier l’Hostis
Costumes : Céline Laur
Design sonore et master : James Wood, Simon Poidevin
Making-of : Jonathan Blanchard
Photographe de plateau: William Jezequel